CHAMBRE  DES  SAISONS

Aujourd'hui,  je  vous  propose  d'aller  à  la  rencontre  d'un  poisson  mondialement  connu,  le  Mugil  ou  Mulet.

Comme  pour  le  mouton il  faisait  l'objet  de  fêtes chez  les  nomades,  l'occasion  d’accueillir  chaleureusement des  personnes  d'autres  pays  et  de  faire  des  échanges.

Pourquoi  est  il  représenté  souvent  sur  les  scènes  de  pêche  et  pourquoi  figure  t-il  sur un  dessin  qui  traite  des  saisons ?

Les  anciens  avaient  l’habitude d’observer  la  Nature  pour  en  tirer  un  enseignement .  De  nombreuses  découvertes  en sont  issues.

Les hiéroglyphes  comme  d’autres  écritures  anciennes  étaient  de  véritables   paroles  vivantes  qui  impliquent   tous  les  sens (  les  5 sens notamment ).

Afin  de  bien  comprendre  chaque  symboles  ,  il  est  important  de  se mettre  dans  la  peau  des  personnes  vivant à  cette  époque.

L’observation   du  ciel  ,  des  cycles   des  saisons  formaient  la  base de  leur  enseignement ;   le ciel était  une  forme  d’écritures, or  ce  qui  était  en  haut  avait  un  reflet  en  bas .Le  mot  "étoile"  en  hiéroglyphe  est  le  même  qu'  "enseignement".

Ici  il  s’agit  de  la  description   d’une  saison.  Aussi,  essayons  d'y  voir le  rapport  entre  ces  hommes  et  les  phénomènes  de  la  Nature et  quels  enseignements  pouvons  nous  en  tirer  aujourd'hui  dans  notre  vie  quotidienne! 

Les  eaux  d'en  bas  sont  le  reflet  des  eaux  d'en haut (le ciel ).

Je  vous  parlerai  dans  un  autre  article  à  venir du  symbolisme  de  ce  poisson  ainsi  que  de  celui  du  Crocodile  qui  lui  aussi  est  une  créature  du  5eme  jour  de  la  Genèse biblique.

Poissons appelés  aussi  Mulets  que  l’on  trouve  aussi  en  France  

Il  s’agit  probablement  ici  du Mugil cephalus , une espèce côtière qui peut remonter les estuaires et les rivières. C'est un poisson grégaire (esprit  moutonnier) qui vit sur les fondssableux ou vaseux, souvent à moins de 10 m de profondeur. Il se nourrit principalement d'herbes mais aussi parfois de zooplancton, d'organismes benthiques, ainsi que de petits poissons.

La reproduction a lieu en mer, à des périodes qui dépendent des zones. Les femelles pondent entre 0,8 à 2,6 millions d'œufs. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 3 ou 4 ans.

Le Mugil cephalus est couramment élevé en eau douce ou bien dans les étangs salins. Il est vendu frais, séché, fumé, salé ou congelé. Ses œufs constituent la poutargue.

Les mulets se déplacent en bancs serrés au cours de leurs migrations et l’on remarque une

ségrégation des bancs par sexe et par classe d’âge. ( il  y  a  les  jeunes reproducteurs faibles,  qui  prennent  des  forces , pendant  cette  période  riche, les  autres  plus  mâtures )

La migration du mulet jaune est directement liée au cycle de reproduction.

Dans  un  premier  temps  saison  d’été (  juin  novembre ) les  mulets  se  regroupent pour  une  période  d’engraissement , c’est  le moment  des  crues, la  nourriture  y est  abondante,  puis dès  novembre  ils  commencent   leur  migration (automne  hiver)   vers  la  mer  pour  se  reproduire. Pour  reprendre  ensuite  le  chemin du  retour.

Note :  En  cette  période  de  l’été les  réserves  de  céréales  sont  réduites  et  les  nomades  sont  heureux  de  trouver  de  la  nourriture  dans  les  fleuves (Nil  Sénégal par  exemple ).

Pour  Christian  Jacq,  Les  mulets  sont  le  symbole  de  l’administration,  en  effet,  ils  sont  fortement  liés  aux  cycles  des  saisons,  comme  tous  les  migrateurs  d’ailleurs.

Les animaux   migrateurs symbolisent  la  migration  de  l’âme,  nous  en  reparlerons. Ils  migrent  en  même  temps  que  les  oiseaux  du  ciel  à la  fin  des  crues.

Les  mulets  d’après  la  légende  d’Osiris,  auraient  participés  à  retrouver  les  morceaux  du  corps  d’Osiris. La  légende d’Osiris raconte bien  entendu  les  cycles  de  la Nature,  de  la mort  et  de  la  renaissance du  Nil  (  crues  et  décrues annuelles  )

Les  crocodiles les  laissent  tranquilles lors  de  leurs  déplacements.

Cette  description de  la  vie  maritime   bien  que  se  passant  dans  l’eau  dans  bas,  va  avoir  également  également un  sens  sur  le  plan  cosmique  dans  le  ciel  mais   aussi au  niveau  des  plans  de  l’évolution  de  la  race  humaine.

Les  différents  détails de   la vie  des  mulets  va  servir pour  construire   la  légende d’Osiris. 

Ils  participent  à  travers  les  liens  cycliques à  la  création  du  monde  et  sont  considérés  comme  des  manifestations  de  Ré  et  Happy.

Ils  sont  en  quelques  sorte  les  serviteurs  des  Dieux  dans  le  processus  de  la  création.

Un  regard  sur  la  Genèse :

  Cette  image est  conforme  aux  passages  que  l’on  trouve  dans  la  genèse Biblique.

Contrairement  aux  animaux  terrestres  les  poissons  et  les  oiseaux  dans  la  Genèse ont  été  créé  et  bénis par  les  Dieux,  comme  s’ils  étaient  leurs  enfants.

Note :  J’ai  traduit  le  terme  créé (  Bara"  en  hébreux )  par  engraissé,  ce  qui  est  justifié  ici,  cette  image  représente  le  5éme  jour  de  la  création  dans  la  Genèse. Et  c’est  bien  le  cas  des  poissons  et  des  oiseaux  car  en  migrant  ils  ont  besoin  de  se  rassasier. Ensuite  ,  il  est  écrit  qu’ils  se  multiplient et  remplissent  les  eaux, cela  signifie  tout  simplement  ,  qu’ils  vont  partir  migrer  à  différents  lieux  pour  se  reproduire. Ils  ne  vont  pas tous  se  reproduire  aux  mêmes  endroits.

L’exemple  des  mulets de la  Mauritanie à  l’ouest  de  l’Afrique  .

http://www.idoumou.com/IMG/pdf/MuletMauritanie.pdf

Les géniteurs recherchent alors à atteindre les zones propices à la ponte en eau saumâtre: l’embouchure du fleuve Sénégal, qu’ils atteindront vers le mois d’avril. Ils longent alors progressivement la côte vers le sud, atteignent la zone de Nouakchott à la mi décembre.  L’analyse des stades de maturité, révèle la présence d’une fraction de femelles en post ponte au sud de Nouakchott en février avant d’atteindre le Bas Delta. Cependant, il semble que l’essentiel de la ponte se situe dans la région de St Louis.

 

http://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/az2010n1a7.pdf

 

Le mulet n’est pas un poisson comme les autres : du fait de certaines caractéristiques biologiques intrinsèques, il est à la fois limnivore

 — il avale la vase et la tamise grâce à un appareil branchial développé

— et herbivore (Bernardon & Mohamed Vall 2004 : 9) . Les Imrâgen connaissent parfaitement les modes de nutrition du Mulet jaune, son cycle dereproduction et ses itinéraires de migration, entre les vasières à herbiers du Banc d’Arguin où, disent-ils, le mulet vient « pâturer », « engraisser» puis «se laver les intestins », et le delta du fleuve Sénégal, où le mulet va pondre 8 (Boulay 2007 : 25-26)

NOTE

Retrouver  le  sens  originel  des  mots  est  un  acte  d'humilité  qui  permet  de  se  réconcilier  avec  les anciens  et  la  Nature. Alors  les  écritures  deviennent  d'une  limpidité telle qu'un  jeune  enfant  peut  les comprendre  sans  problème.

ALORS TOUT  DEVIENT  COHÉRENT .! 

Nous  avons l’habitude  de  croire que  la  GENESE  parle  de  la  création de  l’Univers  des animaux  et  de  l’homme.

La  chambre  des  saisons  nous  indique  clairement qu’il  existe  un  lien  entre les  gravures  présentant  les  scènes  de  la  vie  quotidienne  de  Egyptiens  et  la  Genèse  Biblique.

 En effet,  comme  je  l’explique  sur  mon  site , la  genèse  comporte  de  nombreuses  incohérences.

Cependant en  essayant  de  retrouver  le  sens  originel  des  mots alors  ces  ambiguïtés  disparaissent,  les  écritures  alors  se  calquent parfaitement  avec la  vie  nomade  de  l’époque. Une  information  est  toujours  précisée  et  confirmée  par  la  suite  dans  le  texte .

Ainsi,  par  exemple en  employant  le  verbe""ENGRAISSER"  au  lieu  de  "CREER",  entre  autre , alors la  GENESE est  beaucoup  plus  réaliste  mais  aussi  plus  proche  des  hommes  de  leur  vie  avec  leurs  préoccupations mais  aussi  leurs  joies  …. .

D’ailleurs  il  est  écrit  dans  la  genèse à  la  fin  du  6ème  jour  « je  vous  donne  toute  herbe  à  manger ,  ce  qui  correspond  bien  à  l’engraissement  des  poissons  du  5ème  jour de  la  Genèse  » .  IL  est  également  question  de    monstre  marin  soit   en  réalité  un  crocodile  qui  lui  est  également  végétarien,  de  même  que  les  animaux  des  champs.

Alors  tout  se  tient !    il  n’est  pas  utile alors  d’échafauder  des  théories toutes  aussi  fumeuses  les  unes  que  les  autres.

LA  GENESE  N  EST  DONC  PAS  L’HISTOIRE  DE  LA  CREATION DE  L’UNIVERS   DES  ANIMAUX  DE  L’HOMME MAIS   SIMPLEMENT LA  DESCRIPTION  D’UNE  VIE  DE  NOMADES  DANS  UN  LIEU  BIEN  PRECI DANS  SON  ENVIRONNEMENT .

 

Bien  entendu, cette  vie  étant  le  reflet  d’une  réalité  supérieure  ,  elle  a  également  un  sens parabolique  mais  ce  sens  ne  peut  être  clairement  compris  que  si  nous  maîtrisons  bien  son aspect premier.   Cette  chambre  des  saisons  est  également  une  parabole  concernant LE  CHEMIN  EVOLUTIF  DE  L  HOMME, nous  en  reparlerons …

 

 

La question de la « saignée » du mulet

Les  mugils    de  part  leur  comportement  aurait  une  vie  semblable  aux  moutons  des  nomades  .

En  effet, lisons  ce  qui  est  écrit  à  propos des  méthodes  de  chasse  de  ce  poisson.

 

Ce  poisson  est  un  poisson  ayant  du  sang  rouge .

Si le sang apparaît comme le véritable déclencheur de l’exception, cette dernière est consacrée par le geste zootechnique consistant, une fois le poisson maillé et au terme de la séquence de pêche, à «saigner» l’animal. Pour ce faire, on brise la colonne vertébrale en basculant énergiquement la tête du mulet vers l’arrière, sans toutefois décapiter le poisson. La littérature est quasi-muette sur cet aspect des techniques imrâgen, qui pourtant interroge sur le statut du mulet dans cette société. Deux arguments sont généralement avancés par les pêcheurs pour justifier ce geste. Pratiqué dans l’eau, il est d’abord destiné à tuer l’animal avant de procéder à son démaillage, sans quoi, disent les pêcheurs, le mulet, encore bien « vivant », en profite pour s’échapper une fois démaillé. En effet, à cette période de migration, le mulet est très vigoureux, rétabli par quelques mois de pâturage dans les vasières du Banc d’Arguin. Il s’agit donc de lui ôter la vie pour mieux le neutraliser. Cet argument rejoint l’obligation islamique de faire mourir le gibier par saignement. Mais la raison la plus couramment avancée par les pêcheurs pour expliquer ce geste tient dans l’importance qu’il y a à « faire sortir le sang de l’animal» afin d’obtenir une chair séchée (tishtâr) plus blanche et un produit de meilleure qualité. Le mulet est, parmi toutes les espèces pêchées par les Imrâgen, la seule qui fasse l’objet de ce geste, sans doute parce qu’elle est la seule présentant pareille quantité de sang 12. Cette qualité de tishtâr et de poisson séché- pilé (khlîc ) est considérée comme la seule qui soit bonne pour la santé des individus qui viennent consommer ce produit chez les Imrâgen, dans le cadre d’une démarche thérapeutique. On dit qu’un poisson « saigné » (mugenvi) est un poisson « sain » (shîh).

 

La geytna : une institution de consommation originale

La pêche au Mulet jaune est indissociable de la geytna,«événement» annuel qui voit de nombreuses familles nomades venir séjourner dans les campements/villages imrâgen pour consommer le mulet et ses produits : poisson frais, poisson séché et huile . Le terme geytna évoque l’idée d’une « cueillette/ récolte » qui implique l’ensemble de la société . On parle aussi de hawwâta, « pêche », pour le mulet . Tout participant à ce temps fort de l’année est qualifié de mgeytan, « récoltant » ou de mhawwet, « pêchant », même si, dans les faits, il ne participe pas aux opérations d’acquisition de la ressource mais vient seulement prendre part à sa consommation . Comme la geytna des dattes, qui se déroule chaque été en Adrar et au Tagant, ou la cure de lait qui a lieu après la période de l’hivernage, la geytna du mulet consiste à venir consommer une ressource naturelle abondante, à une certaine période de l’année, dans une démarche diététique et, précisément dans le cas du Mulet jaune, thérapeutique . Certes, l’idée de diète annuelle est également présente dans la geytna des dattes, mais elle ne prend pas une dimension thérapeutique aussi marquée que chez les consommateurs de Mulet jaune . La durée de séjour des « curistes » était autrefois de vingt jours ou, si le « malade » ne se rétablissait pas lors de cette première période, de quarante jours . On prête en effet au Mulet jaune et à ses produits de nombreuses vertus . L’huile, ainsi que la poutargue, consommées en laxatif, faciliteraient le transit intestinal . Elle est également conseillée par les Imrâgen pour soigner la toux grasse. Consommée en association avec du poisson séché, l’huile serait également un remède contre la tension artérielle. La chair de mulet serait enfin indiquée pour soigner le diabète 23 . Durant leur séjour, le régime réservé aux «curistes» est organisé comme suit . Les femmes qui les accueillent leur offrent du poisson bouilli en milieu de matinée . Le poisson séché, accompagné d’huile (dhen), est pour sa part consommé à toute heure de la journée, souvent en en-cas avant le thé . Les curistes boivent un demi-verre à thé d’huile de mulet en fin d’après-midi, avant d’aller marcher à l’extérieur du campement pour se « purger » . Ils rentrent avant le coucher du soleil, et consomment, le soir venu, du mulet rôti . Le mulet est donc consommé sous différentes formes et préparations culinaires . L’ensemble de ces techniques culinaires et des savoirs qui leur sont associés participent grandement à la vie des Imrâgen et à ce qui fait encore aujourd’hui leur singularité culturelle . Il est à noter que ces différentes pratiques culinaires sont similaires à celles réservées à la viande dans les campements d’éleveurs nomades et permettent de penser qu’elles sont largement empruntées au système technique des pasteurs . En saison de pêche, les Imrâgen peuvent consommer le mulet frais (bouilli, méchoui, braisé, à l’étouffée), ou bien séché, ou encore séché et pilé . Hors de la saison de pêche, ils ne peuvent plus consommer le mulet que séché .Ces techniques se sont relativement bien maintenues jusqu’à présent, malgré la raréfaction de l’espèce et grâce au rôle joué par certaines femmes âgées dans la transmission de leurs savoirs . Cette consommation très codifiée, voire ritualisée, s’inscrit par ailleurs dans le cadre de pratiques d’hospitalité ancrées dans cette société de culture nomade.

23 . Les produits du mulet ne sont pas seulement utilisés dans le cadre de pratiques thérapeutiques . L’huile, notamment, est l’objet de nombreux usages, qui ne sont qu’en partie connus . Selon Pelletier (1986 : 80), l’huile de Mulet jaune était par exemple utilisée par les femmes pour graisser leurs cheveux, qui étaient ensuite saupoudrés de charbon de bois pilé puis tressés en nattes . L’huile était également présente dans les rituels et gestes effectués autour du nouveau-né : après la naissance, le nouveau-né était autrefois lavé à l’eau tiède et oint d’huile de poisson pour le réchauffer (ibid. : 65) . Dans le cadre de la fabrication des objets de vie domestique, l’huile de mulet pouvait par exemple être utilisée pour imperméabiliser l’intérieur des outres neuves.

Ce cycle saisonnier procurait également aux pêcheurs et aux pasteurs un équilibre alimentaire basé sur cette complémentarité entre les produits de la pêche et les produits de l’élevage (lait, beurre et viande) . Si les pêcheurs accueillaient les pasteurs lors de la campagne de pêche au mulet, les seconds recevaient la visite des familles imrâgen lors de l’approche de la saison de l’hivernage, caractérisée par une relance de l’activité pastorale et par une abondance de produits laitiers.

ABONDANCE EXTRAORDINAIRE  QUASI  DIVINE !

Cette abondance cyclique ne pouvait apparaître aux pasteurs que comme quelque chose d’« extra-ordinaire », dont il aurait été difficile de se passer, notamment durant les années de pénurie . La ressource halieutique montrait à l’époque une constance dont était, par nature, dépourvue la ressource pastorale, aussi aléatoire que la pluviométrie du pays, comme en témoigne Revol (1937 : 219-221) . Le Mulet jaune apparaissait comme l’aliment de survie par excellence aux yeux des populations de la frange occidentale de la Mauritanie . Et si les familles d’éleveurs ne pouvaient se déplacer auprès des campements imrâgen, le poisson séché était diffusé dans tout l’arrière-pays, jusqu’en Adrar dit-on et jusqu’à SaintLouis-du-Sénégal.

Partage des produits et rapports sociaux

 

Jusqu’à une période récente, la chair de Mulet jaune était l’objet d’une redistribution importante sur le littoral et dans l’arrière-pays .Celle-ci pouvait prendre différentes formes, révélatrices des rapports sociaux de solidarité et de hiérarchie qui prévalaient dans cette société . Une fois le poisson démaillé sur le rivage, toute personne du campement était en droit de venir demander quelques poissons pour son repas . Cette part « de la marmite » était appelée inikh (terme d’origine wolof) ou te cdêl (son équivalent hassâniyya) et était destinée uniquement au besoin alimentaire quotidien . De même, toute personne, même étrangère au village, était en droit de demander du poisson à l’un des pêcheurs : ce dernier ne pouvait en aucun cas se dérober à cette demande . Ce don de solidarité, qui existe encore aujourd’hui, est appelé mbôle et est effectué hors de toute considération pour le statut du donataire.